Bruxelles : l’insécurité grandissante à la Gare du Midi et dans le quartier environnant devient une affaire nationale. Une situation « dramatique » selon la SNCB

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Quelque 3 500 infractions pénales ont lieu chaque année en gare de Bruxelles-Midi, soit une dizaine par jour. Soit autant d’actes criminels et délictueux dans et aux abords de la gare de Bruxelles-Midi que dans toutes les gares des 13 centres urbains flamands réunis, rapportent De Standaard, Het Nieuwsblad et Gazet van Antwerpen. Ces quotidiens néerlandophones se basent sur des chiffres de la police que le député N-VA Tomas Roggeman a demandés à la ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden (CD&V). Plusieurs responsables, dont la secrétaire d’État à l’Asile et aux Migrations Nicole de Moor (CD&V), se sont réunis pour évoquer la situation et nommer un coordinateur. La SNCB (SNCF belge) s’alarme de l’état « dramatique » de cette gare.

À Saint-Gilles, la commune bruxelloise où se situe la gare du Midi, quelque 3 500 délits ont été enregistrés entre 2020 et 2021, soit une dizaine par jour. Ce chiffre était plus élevé en 2019 (4 205 contre 2 807) et légèrement inférieur en 2018. Les délits les plus fréquents à Bruxelles-Midi sont le vol et l’extorsion, suivis par les faits liés à la drogue.

À Anvers, le nombre d’infractions pénales varie entre 648 et 853 dans et autour des gares, principalement pour des vols. À Gand, le millier de délits a été atteint en 2021, lors d’un pic.

La semaine dernière, la CEO (Chief Executive Officer) de la SNCB, Sophie Dutordoir, a adressé un courrier aux autorités fédérales, régionale et communales en leur demandant de renforcer tant la sécurité que la propreté autour de la gare de Bruxelles-Midi.

Dans la foulée de ce coup de gueule, la crise a pris une ampleur nationale. Selon la Dernière Heure, le cabinet du Premier ministre a réuni ce lundi les différentes instances autour de la table avec l’objectif de trouver une solution commune. Le problème s’enlise depuis des années et trop de fois “tout le monde s’est renvoyé la balle”, explique le cabinet du Premier ministre.

Le gouvernement fédéral dit vouloir trouver une solution pour mettre fin aux nuisances et aux incivilités autour de la gare la plus fréquentée du pays. Alexander De Croo ne prend pas la main sur le dossier, mais il a estimé que l’urgence méritait d’apporter une réponse fédérale à ces problèmes persistants qui ternissent l’image internationale de la Belgique.

Étaient donc réunis lundi : les chefs de cabinet de la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (CD&V), du ministre Gilkinet, de la secrétaire d’État à l’Asile et aux Migrations Nicole de Moor (CD&V), des bourgmestres d’Anderlecht et de Saint-Gilles, Fabrice Cumps (PS) et Jean Spinette (PS), ainsi qu’un représentant de la région bruxelloise. Selon la DH, une première proposition concrète qui émerge des discussions chapeautées par le Premier ministre est de nommer un coordinateur comme cela s’est fait à la gare du Nord. La transversalité de sa fonction lui permettrait de passer outre le fameux “ce n’est pas moi, c’est lui”.

La Libre ; Les Echos

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