Bordeaux. Le maire adjoint EELV, Dimitri Boutleux, s’interroge sur la réinstallation dans l’espace public de la statue de Gambetta : « Est-ce qu’on vit encore au temps des statues, des statues d’hommes en plus? »

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Entreposée sur un parking depuis les années 1970, en raison de travaux d’aménagement, une statue imposante de l’homme d’Etat Gambetta (1838-1882), pourrait retrouver ses lettres de noblesse, en étant réinstallée sur une des places de la ville de Bordeaux. L’adjoint au maire EELV, Dimitri Boutleux, s’interroge cependant sur la pertinence de sa réinstallation.

Depuis sa relégation sur ce parking bordelais, plusieurs pierres d’achoppement ont cependant empêché son retour en ville. La première étant la taille de cette statue, qui, une fois montée sur son piédestal, avoisine les six mètres de hauteur. «Si on se projetait sur le repositionnement de cette statue dans l’espace public, il faudrait un espace à cette échelle», souligne avec prudence Dimitri Boutleux. La statue nécessiterait en outre «un toilettage», voire des rénovations.

LE 21 JUILLET 2023 / A BORDEAUX / ENTRE LE SITE DE REGAZ ET CELUI DE BORDEAUX METROPOLE / LA STATUE GAMBETTA ATTEND SON RETOUR EN VILLE

PH Guillaume Bonnaud

Sans exclure la possibilité de faire revenir Gambetta à Bordeaux, l’élu s’interroge sur «le sens profond de réinstaller une statue en 2023». Tout en rappelant le symbole qu’incarne l’homme politique, «un des piliers de la République française», Dimitri Boutleux estime que «réinstaller une statue dans l’espace public ne résout pas les problèmes rencontrés aujourd’hui autour du patrimoine républicain». Dans les places modernes, l’installation d’une telle œuvre pourrait en outre sembler décalée. «Il faut faire attention à ne pas malmener les symboles.» Enfin, l’élu écologiste s’interroge: «Est-ce qu’on vit encore au temps des statues, des statues d’hommes en plus?» Il n’est donc pas certain que Léon Gambetta quitte son parking de sitôt.

Le Figaro

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