Sécurité alimentaire: l’Afrique et l’Asie “doivent travailler aux côtés de la Russie”

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Malgré les sanctions occidentales qui freinent ses exportations céréalières, la Russie essaie d’approvisionner les marchés, comme l’explique à Sputnik AfriqueNourhan ElSheikh, politologue et membre du club de discussion international Valdaï.Pour venir à bout des difficultés autour des paiements, Moscou a par exemple proposé aux acheteurs de céréales d’ouvrir des comptes en diverses devises dans des banques russes, selon un décret présidentiel publié ce 9 août. Une démarche à laquelle devraient réfléchir les pays d’Asie et d’Afrique qui veulent assurer leur sécurité alimentaire, affirme Nourhan ElSheikh.Accords faussésLes déséquilibres sur les marchés céréaliers auraient pu être évités, si l’Occident avait répondu aux exigences de la Russie à propos de l’Initiative de la mer Noire, ajoute la politologue. La partie de l’accord sur les céréales ukrainienne a été respectée, alors que celle sur les exportations russes ne l’a pas été, “en raison de considérations politiques liées aux sanctions occidentales”, rappelle Nourhan ElSheikh.Pire encore: l’Union européenne s’est gavée à travers cet accord, s’accaparant des céréales au détriment des pays dans le besoin. Ces derniers sont pourtant les premiers affectés par les problèmes d’approvisionnement et les hausses de prix.Les pays occidentaux tentent désormais de faire porter le chapeau à Moscou, mais ils sont bel et bien les premiers responsables de la crise, conclut la politologue. Il est par ailleurs impossible de se passer de la Russie pour stabiliser les marchés des céréales comme des engrais, puisqu’elle est l’un des géants du secteur.En effet, Moscou possède “d’énormes stocks de céréales”. La Russie peut exporter 60 millions de tonnes cette année, poursuit-elle. Cela représente 20% des exportations mondiales de céréales, selon ses calculs.L’Initiative céréalière de la Mer noire avait été signée en juillet 2022, à Istanbul. L’accord avait été prolongé à plusieurs reprises, même si Moscou avait dénoncé le non-respect de la partie dédiée aux céréales russes. Le 17 juillet, la Russie avait finalement décidé de suspendre sa participation.

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