Cet post a été publié sur this site
Sordide découverte en Moselle. Ce lundi 7 août, un Allemand a été interpellé à Forbach. L’individu de 55 ans est soupçonné d’avoir torturé et séquestré sa femme, âgée de 53 ans. Également de nationalité allemande, celle-ci était retenue contre sa volonté dans un appartement, depuis 2011.
Dimanche 6 août, la victime a réussi à prévenir les services d’urgence allemands via un appel téléphonique, relate RMC. Ces derniers ont immédiatement alerté leurs homologues français de la situation de détresse dans laquelle se trouvait cette quinquagénaire. Sur place, la police a effectué des vérifications, avant de mener une opération au domicile du couple, tôt dans la matinée. Le suspect a d’abord refusé de coopérer, mais les autorités ont forcé sa porte avant de procéder à son interpellation.
Une enquête ouverte
Au sein de cet appartement situé avenue Saint-Rémy, les forces de l’ordre ont découvert la victime complètement nue, enfermée dans une chambre grillagée. Apeurée, celle-ci avait le crâne rasé, présentait des signes de dénutrition et souffrait apparemment de fractures. La victime a été rapidement prise en charge et transportée à l’hôpital. Finalement, le procureur a expliqué, lors de sa conférence, qu’ « aucune trace de sang » et « aucune fracture » n’avaient été relevées, ni aucun signe de déshydratation.
Le suspect de 55 ans a, quant à lui, été arrêté et placé en garde à vue. Il a justifié la calvitie de sa femme par une pathologie et les grillages découverts sur les fenêtres du logement par la présence de neuf chats dans l’appartement. « L’idée d’une cage enfermant la personne n’est pas une présentation exacte », a précisé le procureur. Le mari a réfuté toute violence contre sa femme, expliquant qu’elle souffrait d’une maladie auto-immune, des rhumatismes si handicapants qu’elle ne pouvait presque plus bouger, selon une source de franceinfo.
Selon cette source proche du dossier, il aurait expliqué aux enquêteurs s’occuper de la victime seul, en faisant de l’automédication, en raison de leur situation administrative. Cette version est jugée crédible par les policiers qui envisageaient la piste d’un drame social. Sa garde à vue a été prolongée dans l’après-midi. Une enquête a été ouverte pour « actes de torture et de barbarie », « séquestration », ainsi que pour « viol aggravé avec circonstance aggravante ».