L’Arabie saoudite accusée d’avoir tué des centaines de migrants d’Afrique subsaharienne

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L’ONG Human Rights Watch affirme que ces exilés, originaires principalement de la Corne de l’Afrique, ont été ciblés de manière «systématique et généralisée» entre mars 2022 et juin 2023.

À la frontière entre le Yemen et l’Arabie saoudite, le cimetière de migrants ne cesse de s’agrandir. C’est ce que constate, sur les images satellite, le directeur du Digital Investigations Lab à Rights Watch, Sam Dubberley, dans un rapport de l’ONG de défense des droits de l’homme publié le 21 août.

L’enquête est édifiante : entre mars 2022 et juin 2023, des centaines de migrants éthiopiens, alors en route pour l’Arabie Saoudite via le Yémen, auraient été tués par les gardes-frontières saoudiens utilisant des armes explosives. «Nous sommes réellement sûrs qu’au moins 655 personnes ont été tuées, mais ce nombre pourrait vraisemblablement s’élever à plusieurs milliers», explique Nadia Hardman, contributrice au rapport et chercheuse en migration et droits humains pour l’ONG.

«Nous pouvons dire que les Saoudiens savaient qu’ils ciblaient les migrants et les demandeurs d’asile», poursuit la chercheuse. L’ONG, grâce notamment à des témoignages de migrants, des authentifications de vidéos sur les réseaux sociaux et des images satellite, a pu démontrer que ces meurtres sont généralisés et systématiques. Elle appelle également à l’ouverture d’une enquête internationale sous l’égide de l’ONU sur ce qui pourrait, de son point de vue, constituer un crime contre l’humanité. Le rapport de HRW est «très inquiétant» et porte des accusations «très graves», a déclaré un porte-parole des Nations unies, notant toutefois qu’il est difficile de «confirmer» ces allégations.

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Le Figaro

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