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L’Algérie, qui partage une longue frontière avec le Niger, s’est exprimée concernant les capacités de sa propre armée en cas de déstabilisation de la situation. Niamey a connu l’arrivée au pouvoir des militaires il y a plus de deux semaines.La route vers le chaosL’Algérie s’oppose à un usage de la force dans ce pays, option suggérée par la CEDEAO, soulignant que cela déstabiliserait le pays. “Nous rejetons totalement et catégoriquement toute intervention militaire au Niger”, a déclaré le 5 août le Président du pays Abdelmadjid Tebboune lors d’un entretien télévisé.Des pays qui ont connu des interventions étrangères, comme la Syrie et de la Libye, continuent d’être en proie à l’instabilité, a-t-il argumenté, ajoutant que “l’intervention militaire ne règle aucun problème”.Crise au NigerUn sommet extraordinaire de la CEDEAO s’ouvrira le 10 août à Abuja pour discuter de la situation au Niger, frappé fin juillet par un coup d’État.Le 26 juillet, le Président élu Mohamed Bazoum a été écarté par un groupe de militaires avec le général Abdourahamane Tiani à sa tête. Le 30 juillet, la CEDEAO a donné au pays une semaine pour rétablir l’ordre constitutionnel en menaçant d’une intervention militaire. L’ultimatum a pris fin le week-end dernier, sans qu’une solution soit trouvée. Le Président renversé reste séquestré dans son domicile à Niamey.La Russie, comme l’Algérie, a dit être opposée à une possible opération militaire au Niger. Le Mali, le Burkina Faso et la Guinée ont apporté leur soutien aux militaires nigériens.