Copenhague : le quartier hippie et libertaire de Christiania, gangrené par les dealers, dit stop au trafic de drogue

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Deuxième attraction touristique de Copenhague, le célèbre quartier libertaire de Christiania, désormais associé à la violence du trafic de drogue a, lui aussi, fait “place nette”. Ce samedi, la Pusher Street a été investie par la police qui a procédé à la démolition des installations des trafiquants de drogue où le cannabis était en vente libre.

En août dernier, les habitants de cette enclave, véritable paradis des hippies depuis 50 ans, appelés Christianites, avaient finalement décidé que la _Pusher Street,_cette rue connue pour ses étals de haschich, devait être fermée après un nouvel assassinat, le quatrième en trois ans.

Le site a sombré dans la violence en quelques années. La police avait déjà détruit les étals des dealers mais ces derniers s’étaient à chaque fois réinstallés dès que les forces de l’ordre disparaissaient.

Samedi, tous les magasins et les petites boutiques de cannabis ont donc été fermés et les habitants, environ mille personnes dont de nombreux enfants, ont matérialisé la fermeture de la rue en retirant symboliquement les pavés de la route. Pour Sophie Haestorp Andersen, la maire de Copenhague, “Pusher Street doit mourir pour que Christiania puisse vivre“, a-t-elle déclaré.

Créée en 1971, la “ville libre de Christiania” s’est installée dans une ancienne caserne abandonnée pour y créer une commune, qui, selon ses statuts, “appartient à tout le monde et à personne”. Après un long bras de fer avec les autorités, les terrains ont été finalement revendus à une fondation qui gère l’enclave au nom de ses habitants. En 2023, la police aurait interpellé quelque 900 personnes en lien avec le trafic de drogue dans le quartier.

Avec ce “nouveau chapitre” les habitants de  Christiania entendent désormais tourner la page. _”_On veut être associé à l’art, la culture, le théâtre, comme c’était le cas avant. Un endroit vraiment sympa où les gens viennent se détendre”, explique une riveraine.

Euronews

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