Attaque anti-française de la Gare de Lyon : Claude et Guilhem, les héros oubliés (MàJ : Christophe, 57 ans, s’est jeté sur l’assaillant. « Ni le gouvernement, la Mairie de Paris ou les autorités » ont pris de ses nouvelles)

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06/02/2024

Christophe, jeune retraité de 57 ans, fait partie des trois personnes blessées ce jour-là par le suspect (…)

(…) en haut des escaliers mécaniques, un sac à dos abandonné éveille son attention. « Je vois ce sac qui traîne, je me dis ce n’est pas normal, et je tourne la tête pour regarder autour. »

C’est alors qu’il aperçoit un homme, avançant couteau dans une main et marteau dans l’autre, « qui attaque des gens dans le hall ». Une femme est touchée, ainsi qu’un sexagénaire « qui s’est battu avec lui ». Frappé à l’abdomen et à la tête, ce dernier est toujours hospitalisé dans un état sérieux.

Christophe se met alors à crier. « Pour attirer son attention vers moi », explique-t-il. Il voit alors un homme se ruer sur l’assaillant, « comme un sanglier », pour le renverser. Selon nos informations, il s’agit d’un jeune ingénieur qui, après son intervention, aurait tout simplement quitté les lieux pour prendre son train.

« Quand j’ai vu l’homme à terre, je me suis dit, c’est le moment d’y aller. Je lui ai sauté dessus, avec deux autres personnes. » Christophe décrit un « corps à corps », « comme au judo ». L’assaillant est allongé, « les autres tiennent les bras », et lui perçoit « un couteau dans (son) cou » : « Il cherchait à l’enfoncer, mais je ne sentais pas la douleur », raconte encore le quinquagénaire, alors « dans un état second ». « Je n’entendais plus rien, raconte-t-il, j’avais l’impression de voir comme quand on regarde dans un tube. J’ai tiré sur sa main pour qu’il arrête, en fait j’ai saisi la lame du couteau. Puis le vigile est arrivé », poursuit-il, se souvenant « d’un pied qui se posait sur le bras avec le couteau ». (…)

Christophe, qui s’est jeté sur lui dans hésiter une seconde samedi matin, est sorti de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière lundi midi. Avec une dizaine de points de suture au cou, juste sous la mâchoire, et autant sur les mains, notamment autour de son pouce droit qu’il ne peut pas bouger pour l’instant. « J’ai failli mourir, réalise-t-il aujourd’hui, (…) ».

« Infirmières, chirurgien, mais aussi pompiers, forces de l’ordre… tout le monde a été nickel, vraiment ». Mais pas un représentant de l’autorité, mairie de Paris, gouvernement, membre d’un cabinet, élu… cite-t-il en vrac. « Personne n’a pris de mes nouvelles. Je trouve ça dégueulasse. Je n’ai pas eu un seul coup de fil juste pour me demander, vous allez bien monsieur ? », déplore Christophe, qui se sent « bien seul ».

« Je ne cherche pas à me faire mousser, vraiment, mais j’aurais aimé juste un peu de considération. Ça m’aurait mis un peu de baume au cœur aussi. Ce n’est pas anodin ce qu’il s’est passé quand même, ressasse-t-il, c’est violent psychologiquement. Dans une entreprise, il y a des procédures en cas de crise, avec une liste de choses à checker, compare cet ancien d’EDF. Là, vous repartez avec le numéro d’un psy, et puis c’est tout. »

Le Parisien


05/02/2024

(…) « Je fais ma ronde dans le hall 3. C’est très calme. Là tout à coup, j’entends des cris. Je me mets tout de suite à courir dans cette direction. Je vois d’abord un monsieur avec un couteau à la main. Un peu plus loin, il y a une personne qui est à terre. Elle est en sang, elle se tient l’abdomen. » Ce blessé, c’est Claude, 66 ans. Il a tenté de secourir la jeune femme que l’agresseur a d’abord essayé de poignarder. Si cette dernière est parvenue à esquiver les coups, le sexagénaire qui est intervenu a été grièvement touché au ventre. Son pronostic vital était toujours engagé ce dimanche en milieu d’après-midi, d’après le parquet de Paris.

Quand Abderahmane approche, l’assaillant est maintenant aux prises avec Guilhem, un jeune ingénieur qui se bat pour le désarmer. « L’agresseur essaye de le planter lui aussi, rembobine l’agent de sécurité. Je ne réfléchis pas du tout. Ma priorité c’est d’y aller et de le désarmer. C’est la seule chose à laquelle je pense. » Il se jette sur l’agresseur qui tombe aussitôt à terre.

(…) Le Parisien

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