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Un campement de migrants installé depuis début août devant l’Hôtel de Ville de Paris a été évacué et 226 personnes mises à l’abri, ont annoncé mardi 22 août les autorités. La loi oblige-t-elle les collectivités à fournir un logement aux migrants?
Cette responsabilité incombe (…) à l’État. Deux types de situations coexistent dans le campement qui vient d’être évacué :
- Les migrants qui sollicitent l’asile : leur hébergement est du ressort du dispositif national d’accueil (DNA) qui est étatique (…) ils sont orientés vers des associations qui les logent, le plus souvent en Cada (Centre d’accueil des demandeurs d’asile), par délégation de service public (…)
- L’hébergement d’urgence : qui a un caractère absolu et inconditionnel, y compris pour ceux qui sont en situation irrégulière. La seule limite est la nécessité d’être en situation de détresse. (…) Tel est le cas des parents de jeunes filles qui vont alors exposer leur crainte réelle ou infondée de l’excision, véritable sésame pour obtenir l’asile, même si son demandeur vient d’un État démocratique africain, comme la Côte d’Ivoire ou le Sénégal. (…)
Les associations comme Utopia 56 instrumentalisent-elles ces personnes ?
Afin de promouvoir sa cause, l’extrême gauche utilise les migrants, quelle que soit leur situation, comme masse de manœuvre. Peu importe pour elle que la demande d’asile soit fondée ou pas. L’essentiel, pour ces associations, est d’atteindre leur but : la disparition de la frontière.
Les migrants les plus fragiles ont été exposés dans ce campement. Or, la migration est composée, dans sa grande majorité, d’hommes jeunes. En outre, depuis l’Antiquité, l’asile a toujours revêtu un caractère sacré. En instrumentalisant les demandeurs d’asile, même déboutés, l’extrême gauche joue sur l’inconscient collectif pour habituer la population à leur présence, même illicite, tout en relativisant la protection séculaire des vrais opprimés.
Philippe Fontana : La vérité sur le droit d’asile éditions l’observatoire