Persécution: Portes Ouvertes s’oppose aux propos d’un pasteur indien

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Les déclarations de Kumar Sahu sur le christianisme en Inde «contredisent les faits» selon Portes Ouvertes. Le pasteur indien avait en effet déclaré, dans une interview à PRO le 3 août: «La constitution indienne nous permet également, à nous chrétiens, de vivre librement notre foi. J’exerce le ministère depuis plus de quarante ans et je n’ai connu aucune restriction à ma liberté religieuse ni discrimination ou persécution pendant cette période.» Un responsable de l’ONG internationale d’aide aux chrétiens persécutés a répondu au même média deux jours plus tard. «Si vous regardez la dernière attaque majeure contre les chrétiens et leurs communautés dans l’état du Manipur, plus de 400 églises y ont été détruites, plus de 1700 maisons chrétiennes, plus de 100 chrétiens ont été assassinés, des dizaines de milliers ont été déplacés», a-t-il donné en exemple.

Harcèlement pour revenir à l’hindouisme

Le désaccord porte également sur les lois anti-conversion. Régulièrement, les organismes chrétiens œuvrant sur place rapportent qu’elles constituent surtout des interdits d’évangélisation et de conversion personnelle. Pourtant Kumar Sahu tempère: «Par exemple, vous ne pouvez donner à personne de l’argent ou d’autres avantages pour qu’il change de religion.»

Portes Ouvertes rapporte un autre climat. «Dans l’état du Chhattisgarh -qui, comme onze autres états, a introduit des lois anti-conversion- les convertis au christianisme sont constamment contraints de « revenir » à l’hindouisme. La raison en est l’interprétation de ce qu’est une « conversion forcée » », a complété le porte-parole, resté anonyme. Le mariage avec un chrétien ou une chrétienne, une influence jugée «répréhensible», une aide qui pourrait être considérée comme intéressée, ou encore la prière publique sont, entre autres, potentiellement des tentatives de «conversions forcées» aux yeux de la loi dans ces régions.

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