Les utilisateurs américains de la Bible ont davantage d’espoir, selon un sondage

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Alors que le nombre d’Américains qui consultent la Bible de façon spontanée a fortement décliné ces dernières années, un sondage indique que ceux qui l’utilisent ont globalement davantage tendance à espérer que les autres.

Chaque année depuis 2011, l’American Bible Society publie une étude intitulée “State of the Bible” qui révèle les tendances en matière de recours aux Écritures. Alors que les États-Unis sortent de l’épidémie de la Covid-19, le sondage réalisé du 5 au 30 janvier dernier concernant l’année 2022 révèle que “face aux difficultés de la vie, les personnes qui s’engagent dans [la consultation de] la Bible ont beaucoup plus d’espoir que les autres”. L’étude exclut l’utilisation de la Bible dans un contexte d’église.

Les résultats de l’étude ont été obtenus à partir des réponses de 2 761 personnes majeures à un questionnaire en ligne et par téléphone pendant une durée médiane de 18 minutes. Les sujets ont été pris dans les 50 États et à Washington D.C. du 5 au 30 janvier dernier. La marge d’erreur est de 2,59 % et les résultats sont fiables à 95 %.

Pour évaluer la façon dont les répondants appréhendent l’avenir, l’étude a utilisé l’échelle de l’espoir persévérant qui a été créée par un groupe de chercheurs de cinq universités, et qui repose sur l’auto-déclaration comme beaucoup d’évaluations psychologiques.

Les sujets ont été interrogés sur quatre manières de réagir lorsqu’un résultat qu’ils désirent “semble improbable voire impossible”.

Ils devaient choisir entre les réponses suivantes :

“Je suis décidé à aller jusqu’au bout” ; “Je continuerai à essayer” ; “Je n’abandonne pas” ; ou “Je suis motivé pour obtenir un résultat positif”.

Alors que le score maximal est de 5 sur cette échelle, le score moyen global était de 3,8. Témoin du légendaire optimisme américain. Le résultat est identique chez les hommes et les femmes, et les différences sont minimes entre les générations. Mais chez les sujets qui utilisent le plus la Bible, le score monte à 4,1. L’étude mentionne la lecture, mais elle retient l’utilisation et non le fait de lire la Bible comme critère, car elle peut être consultée de diverses manières, par exemple être écoutée.

Dans le détail, les Américains “engagés dans les Écritures” ont obtenu ce score moyen, tandis que le “milieu mobile”, que l’étude définit également comme “semi-engagé”, obtient 3,8 %. Dans ce groupe, 31 % disent ne pas avoir le temps d’étudier la Bible, et 13 % avouent ne pas éprouver d’enthousiasme à la consulter. Les “désengagés”, eux, ont un score quasiment identique à celui des “semi-engagés” avec 3,7 sur 5. 32 % d’entre eux déclarent éprouver un “manque d’excitation quant à la lecture de la Bible”.

Une consultation en forte diminution

Pour définir l’engagement envers les Écritures, l’étude considère trois facteurs dont celui de la fréquence des interactions avec elles. Pendant la majeure partie de la dernière décennie, 49 % des Américains ont déclarer utiliser la Bible trois fois ou plus par an, un chiffre qui a chuté à 39 % dans l’étude de 2022, un pourcentage qui s’est maintenu en 2022.

Alors que le nombre d’Américains “engagés dans les Écritures” a atteint un pic de 71 millions selon l’étude de 2020, les personnes confinées prenant le temps de l’étudier, il était 49 millions dans la précédente étude pour l’année 2021 et est à 47 millions pour 2022.

Le “milieu mobile” est, lui, passé à 76 millions après une chute à 66 millions pour l’année 2021. Cette décrue faisait suite à un pic de 95 millions en 2020.

Les désengagés sont passés de 145 millions pour 2021 à 138 millions pour l’an dernier.

Le sondeur a proposé sept réponses uniques aux sujets du groupe qui recourt à la Bible pour connaître leurs motivations. De loin, la réponse la plus populaire a été “Elle me rapproche de Dieu” (47 %).

D’autres ont dit la consulter parce qu’ils ont “besoin de sagesse pour prendre des décisions dans la vie” (20 %) ou parce qu’ils ont “besoin de réconfort” (15 %). Parmi ceux qui l’utilisent à cette dernière fin, 24 % appartiennent à la génération Z. L’étude dit que cela confirme ses précédentes observations :

“Les plus jeunes participants à l’enquête traversent une période de stress et beaucoup se tournent vers la Bible pour les aider à surmonter cette épreuve.”

Jean Sarpédon

Crédit image : Shutterstock / Peang 99

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