Les jésuites désormais persona non grata au Nicaragua

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Après avoir ordonné l’expulsion de six jésuites de leur propriété, le gouvernement du Nicaragua a annoncé le mercredi 23 août révoquer le statut juridique de la Compagnie de Jésus ainsi que la confiscation de l’ensemble de ses biens.

Le gouvernement du Nicaragua poursuit sa chasse aux jésuites. Après l’expulsion de six prêtres de leur résidence privée et le gel des comptes bancaires de l’Université centraméricaine (UCA), la Compagnie de Jésus se voit désormais révoquer son statut juridique.

Ses biens, mobiliers et immobiliers, ont été saisis dans la foulée, a annoncé le ministère de l’Intérieur du Nicaragua, mercredi 23 août. Selon le journal officiel, la Compagnie de Jésus n’a pas présenté ses états financiers requis au cours des trois dernières années et n’a pas mis à jour son conseil d’administration. Pour le moment, rien ne permet de savoir si les Jésuites vont devoir quitter le Nicaragua et chercher refuge dans un autre pays.

La Compagnie de Jésus a réagi immédiatement dans un communiqué, blâmant une décision « prise sans preuve » et, à l’image de bien d’autres cas, « sans donner la possibilité aux Jésuites d’une légitime défense ». « Cette nouvelle agression contre les jésuites du Nicaragua s’inscrit dans un contexte national de répression systématique », estime encore la Compagnie, qui va dans le sens d’une « instauration complète d’un régime totalitaire ».

Une forte répression contre les catholiques

Au Nicaragua, l’Église catholique est considérée par le pouvoir comme le soutien majeur des opposants politiques au régime Ortega. Les catholiques subissent depuis l’arrivée au pouvoir de Daniel Ortega et de son épouse de nombreuses attaques, parmi lesquelles des expulsions fréquentes de prêtres et de communautés religieuses. Début juillet, des religieuses de la Fraternité des Pauvres de Jésus-Christ au Nicaragua avaient ainsi été arrêtées à León (ouest du pays) par la police sandiniste avant de partir au Salvador. Mgr Alvarez, évêque de Matagalpa, a quant a lui été condamné à 26 ans de prison ferme pour « trahison » et n’a pu être libéré malgré la tentative de négociations. Mi-avril, les dominicaines de l’Annonciation avaient elles aussi été conduites de force à la frontière.

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