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Un apport de sang frais. En ouvrant leur porte à six candidats, les BRICS ont renforcé leur position à l’international et signé la fin du modèle unipolaire occidental, a déclaré à Sputnik Afrique Nathalie Yamb, militante panafricaine.Cette extension va donner espoir aux pays émergents qui souhaitent un rééquilibrage géopolitique, tandis que les candidats déçus redoubleront sans doute d’efforts pour intégrer le groupe lors d’une deuxième phase d’ouverture, a déclaré la militante.L’Afrique se taille d’ailleurs la part du lion chez les nouveaux venus, puisque l’Égypte et l’Éthiopie ont vu leur adhésion acceptée. Un signe que le continent peut peser sur les débats internationaux. D’autant que les BRICS fonctionnent sur le modèle “un pays, une voix”, contrairement à l’Onu, où seuls comptent les votes de quelques pays, en particulier ceux siégeant de manière permanente au Conseil de sécurité, explique encore Nathalie Yamb.Monnaie commune ou devises locales?Nathalie Yamb insiste encore sur l’importance que les BRICS accordent au processus de dédollarisation. La perspective de créer une monnaie commune est encore lointaine et doit être appréhendée avec patience, mais les échanges en monnaies locales fournissent une autre alternative, déjà mis en pratique au sein du groupe.La Nouvelle Banque de développement (NBD), organe financier des BRICS, propose déjà des emprunts en monnaies nationales. L’institution avait notamment lancé ses premières obligations en rand sud-africain, mi-août.Plusieurs observateurs ont déjà condamné l’extraterritorialité du droit américain, qui passe souvent par le dollar. Ce principe permet aux États-Unis de poursuivre en justice des entités dans d’autres pays, en vertu de la seule utilisation du billet vert. Des manœuvres qui scandalisent jusqu’aux alliés traditionnels de Washington. Le Président français Emmanuel Macron avait ainsi pesté contre ce type d’ingérences en avril, après une visite en Chine.