la nomination de Pap Ndiaye au Conseil de l’Europe ulcère les diplomates : “Il est clair qu’il ne faut pas avoir honte, d’une part pour avoir proposé ce poste à Pap Ndiaye, et d’autre part pour l’accepter.”

Cet post a été publié sur this site

Deux semaines après son entrée en fonction au poste de représentant permanent de la France auprès du Conseil de l’Europe, l’universitaire et ancien ministre de l’Éducation nationale est loin de faire l’unanimité au ministère des Affaires étrangères. Ambiance.

Cela fait désormais deux semaines que Pap Ndiaye a posé ses valises à Strasbourg. Poussé vers la sortie lors du dernier remaniement, ce professeur des universités et ancien ministre de l’Éducation nationale a été nommé mercredi 26 juillet, « ambassadeur, représentant permanent de la France auprès du Conseil de l’Europe », a annoncé l’Élysée dans un communiqué. Une décision d’Emmanuel Macron prise « sur proposition de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères », Catherine Colonna. Si l’ex-ministre a affirmé que cette nomination s’inscrivait « en droite ligne » de ses engagements face aux critiques qui y voient un recasage de complaisance, au Quai d’Orsay, la nouvelle n’a pas été accueillie avec enthousiasme.

Déjà très tourmentés par la réforme du corps diplomatique survenue en avril 2022, les diplomates et agents du ministère des Affaires étrangères se sentent de plus en plus déconsidérés. Interrogés par Marianne sur la nomination de Pap Ndiaye au Conseil de l’Europe, nombre d’entre eux admettent, encore une fois, avoir été stupéfaits par cette désignation surprise. « Il est clair qu’il ne faut pas avoir honte, d’une part pour avoir proposé ce poste à Pap Ndiaye, et d’autre part pour accepter un tel poste, souffle un agent de la Maison. Mais il faut bien payer l’École alsacienne [établissement privé où sont scolarisés les enfants de Pap Ndiaye]… Le Quai n’en ressort pas grandi. »

www.marianne.net

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *